Rachat de crédit : quels sont les pièges à éviter ?


Mensualité allégée jusqu’à 60 %, gestion simplifiée du paiement de l’échéance… Le rachat de crédit est une opération bancaire qui présente des avantages non négligeables, notamment dans un contexte où les taux d’intérêt de prêt immobilier côtoient actuellement des seuils historiquement bas. Cependant, certains pièges sont à éviter afin de profiter pleinement des avantages en question. Décryptage.

La différence entre le coût du rachat du crédit et les gains promis par l’opération

Comme toute opération bancaire, un rachat de crédit engendre certains frais, à savoir :

  • Les indemnités de remboursement anticipé (IRA) qui d’après la réglementation en vigueur sont plafonnées à 6 mois d’intérêts, et ce, dans la limite de 3 % du capital restant dû.
  • Les frais de dossier qui sont souvent évalués entre 500 et 1 000 €.
  • Les frais de constitution de garantie qui sont généralement plafonnés à 1 % du montant total du crédit racheté.
  • Les éventuels frais de courtage.

Pour qu’un rachat de crédit soit profitable à l’emprunteur, il est important de s’assurer que le montant total de ces coûts n’éclipse pas les gains obtenus. De manière générale, ce type d’opération bancaire ne présente un réel intérêt que si la banque propose une baisse du taux d’emprunt de l’ordre de 80 à 100 points de base, soit de 0,8 à 1 % du montant du crédit.

Dans les faits, étant donné que les taux d’intérêt d’un prêt immobilier se chiffrent globalement à moins de 2 % depuis janvier 2016, procéder à un rachat de crédit pour un prêt contracté en 2016 ou en 2017 n’apportera aucun avantage financier. Cependant, l’économie sera considérable si le rachat de crédit concerne un prêt immobilier souscrit en 2014 ou même en 2015. Pour en savoir plus sur ce type de prêt, Cliquez ici.

Par ailleurs, il faut également que le montant du capital restant dû soit encore supérieur ou au moins égal à 70 000 €. Pour optimiser les gains, l’idéal est de procéder au rachat de crédit dans le premier tiers des années de remboursement du prêt, période pendant laquelle la part des intérêts à payer est encore très importante.

La durée du remboursement et le montant final du crédit

En principe, un rachat de crédit peut assainir les finances d’un ménage exposé au surendettement, car il peut donner lieu à une réduction des mensualités pouvant atteindre 60 % du montant total des mensualités des crédits rachetés. Cependant, en contrepartie, il implique un allongement de la durée de remboursement et par conséquent la majoration du coût total du crédit. Une attention particulière doit donc être portée sur ce point, car le rachat de crédit peut sur le long terme revenir plus cher, et ce, même s’il présente un taux d’intérêt beaucoup plus faible que le ou les crédits initiaux. En cas de doute, le mieux est de se rapprocher d’un intermédiaire financier ou d’un courtier spécialisé dans ce type d’opération bancaire, pour estimer l’intérêt de réaliser l’opération.