Acheter un bien à l’étranger, prudence


Le secteur de l’immobilier et celui du crédit, en France, ont subi les répercussions d’une crise financière sévère. Moins accessible aujourd’hui, il pousse de plus en plus d’acquéreurs à se tourner vers l’immobilier à l’étranger. Voici quelques règles à ne pas négliger avant toute prise de décision.

Difficile de ne pas être tenté par une magnifique villa en bord de mer dans un pays étranger. Les brochures sont généralement conçues pour attirer les investisseurs prêts à se laisser convaincre par des prix cassés. C’est notamment le cas de biens immobiliers de qualité situés aux Etats-Unis et cédés par des propriétaires acculés, victimes de la crise financière. Or, aux States, acheter un immeuble à un prix bien inférieur à la valeur du bien expose l’acquéreur à une procédure judiciaire. Le vendeur peut demander réparation, estimant qu’il a subi un préjudice financier. Cette procédure y est tout à fait légale.

Autre point à étudier : la fiscalité. Le pays convoité a-t-il signé une convention avec la France ? Si la réponse est non, les investisseurs souhaitant se lancer dans le locatif doivent s’attendre à être imposés en France mais aussi dans le pays américain où se situe le bien immobilier acquis. Pour le Maroc, il en est tout autrement. Dans ce pays, l’Impôt Sur la Fortune (ISF) n’est pas appliqué. Mais acquérir un bien immobilier au Maroc implique son ajout au patrimoine de l’acheteur qui devra régler l’ISF en France. Grèce, Espagne, Portugal ou Suisse, chaque nation applique ses propres lois dans le domaine de l’imposition. Pour ne pas regretter son investissement immobilier à l’étranger, il faut commencer par prendre rendez-vous chez un notaire.

Conversion des monnaies, annonces mensongères, législation particulière, notion de propriété sont autant de points à ne pas négliger avant d’acheter un bien immobilier à l’étranger. Rien ne doit être laissé au hasard. Il en est de même pour les prêts immobiliers concédés par des banques étrangères : taux d’emprunt, durée du prêt, hypothèque conventionnelle : seul le notaire peut aider son client à prendre la bonne décision.

ON POSTED INDivers